Depuis le lancement de sa campagne, Solidaris a collecté environ 35 000 signatures, réparties à peu près équitablement entre francophones et néerlandophones. Bien que la pétition soit toujours en cours, le succès rencontré jusqu’à présent confirme un vaste soutien en faveur de prix plus équitables et transparents pour les médicaments.
Un modèle équitable
Au début de cette année, Solidaris a présenté un calculateur de prix pour les médicaments, développé en étroite collaboration avec l’Agence InterMutualiste (AIM). Celui-ci permet de calculer un prix juste tant pour la Sécurité sociale que pour les sociétés pharmaceutiques qui commercialisent les médicaments. Les économies réalisées pourraient alors être réinvesties au bénéfice de la santé de tous.
Différents paramètres sont pris en compte dans ce modèle: les frais de recherche et développement, les frais de production mais aussi les frais généraux ainsi que les coûts liés à la vente et à l’information médicale. De plus, une marge de profit et une prime à l’innovation sont également incluses dans la fixation des prix.
Une pétition couronnée de succès
Vu le succès rencontré par la pétition, Solidaris a décidé d’adresser une lettre au Premier ministre Alexander De Croo, au ministre de la Santé Frank Vandenbroucke, ainsi qu’à la présidente de la Chambre Eliane Tillieux, les exhortant d’inscrire le débat sur les prix du médicaments au niveau européen (en profitant de la présidence belge de l’UE en 2024) et d’intégrer ce modèle dans notre législation nationale. Seule une approche européenne peut offrir un contrepoids suffisant à la soif de profit dont font parfois preuve les sociétés pharmaceutiques multinationales.
« Le surprofit des firmes pharmaceutiques atteint des records, ce qui est inacceptable au vu du contexte social et économique actuel », déclare Jean-Pascal Labille, Secrétaire général de Solidaris. « Nous voulons que ces fonds soient réaffectés à l’amélioration de notre système de santé et 35 000 Belges soutiennent déjà cette démarche. C’est désormais aux politiques de prendre leurs
responsabilités.»