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Solidaris tient d’abord à rappeler que les médicaments qui figurent au sein de cette liste ne reprennent pas les traitements délivrés en hôpital. Or il s’agit justement de traitements très onéreux et sur lesquels l’industrie pharmaceutique parvient à réaliser des marges de profits très importants sur le dos des systèmes de sécurité sociale. Seulement 5 traitements contre les cancers, par exemple, pèsent à eux seuls près de 12% du budget total pour le remboursement des médicaments.

 

Selon une étude de Solidaris, ceux-ci sont vendus entre 14 et 18 fois plus cher que le prix juste. Ensuite, si l’on se penche sur la liste de l’INAMI, 6 médicaments sur les 25 sont des agents immunosuppresseurs contre la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn ou le psoriasis, pour lesquels on a dépensé près de 272 millions pour 36.786 patients, soit un coût moyen par patient de 7.391 euros. A cela, il faut ajouter ceux qui sont délivrés en hôpital pour lesquels on débourse 92 millions supplémentaires, soit un montant total de 364 millions d’euros.

 

Comme montré dans l’étude de Solidaris, pour cette classe de médicaments 65% du prix part en sur-profits pour l’industrie. Appliquer le modèle du « Fair price » pour ces traitements permettrait d’économiser près de 237 millions, soit 23% du budget total utilisé pour les 25 médicaments listés par l’INAMI. Élargie à l’ensemble des médicaments remboursé par la Sécurité sociale, la facture s’alourdit considérablement pour les soins de santé.

 

En effet, toujours selon l’étude de Solidaris, si on payait le juste prix des médicaments pour l’ensemble des traitements remboursé depuis 2015, on devrait payer un milliard de moins à l’industrie pharmaceutique. Pour notre mutualité, c’est autant d’argent public qui part injustement dans les surprofits de l’industrie plutôt que d’être réinvestit dans de meilleurs remboursements pour les patients.

 

« L’industrie pharmaceutique réalise des profits jamais atteints dans l’histoire du secteur3 alors que certains patients doivent faire le choix entre correctement manger ou correctement se soigner. Il est urgent de payer le prix juste pour les médicaments pour que l’argent de la Sécurité sociale serve à mieux rembourser les soins plutôt que de s’envoler dans la poche des actionnaires. En 2020, 75% des profits ont été reversés en dividendes aux actionnaires, soit bien loin des promesses d’être réinvestis dans la recherche. Cela doit cesser ! Nous proposons une solution, reste au gouvernement de l’appliquer. », souligne Jean-Pascal Labille, Secrétaire général de Solidaris. En effet, une pétition citoyenne ayant déjà récolté plus de 36 000 signatures demande au gouvernement d’inscrire le modèle du « Fair price » comme base des négociations avec l’industrie pharmaceutique.

 

Plus d’information sur www.lejusteprixdesmedicaments.be