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Autrement dit, selon votre lieu de résidence et le statut des prestataires qui vous entourent, le coût de vos consultations peut varier considérablement.  

 

Bruxelles, le 6 décembre 2025

 

Ces différences ont un impact direct sur vos possibilités de vous soigner et sur la charge financière que cela représente. Dans un contexte où le report de soins enregistre des niveaux préoccupants, cette étude rappelle l’importance de maintenir, renforcer et étendre le système de conventionnement afin de répondre efficacement aux défis actuels en matière d’accès aux soins.

 

Des inégalités territoriales frappantes

 

L’étude montre que les provinces les moins bien dotées en prestataires conventionnés sont aussi celles où le renoncement aux soins est le plus élevé. À l’inverse, dans les régions où le taux de conventionnement dépasse 90 %, les reports de soins sont nettement moins fréquents. Ces différences territoriales traduisent une inégalité réelle dans l’accès aux soins, qui pèse directement sur les patients, en particulier sur les populations les plus vulnérables.

 

Les résultats par province illustrent ces écarts :

  • Brabant wallon : 24 % de renoncement aux soins chez un spécialiste, avec seulement 66 % de spécialistes conventionnés (et des taux particulièrement bas en ophtalmologie : 29 %).
  • Liège : 19 % de renoncement, pour un taux de conventionnement de 83 % (seulement 50 % des ophtalmologues conventionnés).
  • Namur : 18 % de renoncement, malgré 88 % de spécialistes conventionnés, mais avec de fortes fragilités dans certaines spécialités (36 % des ophtalmologues).
  • Hainaut: 13 % de renoncement, dans un contexte de 92 % de spécialistes conventionnés.

 

Le constat est clair : là où l’offre conventionnée est insuffisante, le renoncement augmente fortement. À l’inverse, dans les provinces mieux couvertes, les patients bénéficient d’une sécurité tarifaire accrue et renoncent beaucoup moins aux soins.

 

Pour Solidaris : « Ces exemples démontrent que le conventionnement est un levier d’accessibilité. Là où il est élevé, les patients bénéficient d’une sécurité tarifaire et renoncent beaucoup moins aux soins. »

 

Le renoncement aux soins, un enjeu de santé publique majeur 

 

En 2024, 41% des Belges francophones ont renoncé à au moins un soin pour des raisons financières (un chiffre en hausse de 9 points depuis 2015). Ce phénomène touche toutes les catégories sociales, mais frappe plus durement les personnes en situation de précarité : 54 % des plus pauvres ont renoncé à des soins, contre 24 % des plus aisés.

 

Reporter ses soins n’est pas anodin : le renoncement entraîne une aggravation des problèmes de santé et, par conséquent, un surcoût important pour les patients et pour la sécurité sociale.

 

Des spécialités particulièrement concernées

 

  • 23 % des patients ont renoncé à des soins dentaires
  • 20 % à des consultations en ophtalmologie
  • 18 % à des soins chez un spécialiste
  • 9 % seulement chez un médecin généraliste

 

Solidaris appelle à un renforcement du mécanisme de conventionnement  

 

Face au niveau de report de soins observé et aux résultats de l’étude, Solidaris insiste sur la nécessité de renforcer le mécanisme de conventionnement : « Comme le démontre notre analyse, le conventionnement constitue un levier essentiel pour garantir l’accessibilité aux soins. Il est donc indispensable de le consolider par des mesures concrètes. Parmi elles, garantir un niveau minimum de conventionnement dans chaque territoire constitue une condition indispensable pour assurer un accès réel à des prestataires conventionnés partout en Belgique. » 

 

Le Parlement révise actuellement la loi encadrant le conventionnement. 

Solidaris suivra ces débats de près afin de défendre les intérêts des patients et de veiller à ce que l’accessibilité aux soins demeure au cœur de la réforme.