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Solidaris tient à souligner les initiatives prises durant cette législature par le Ministre de l’emploi, Pierre-Yves Dermagne. C’est en effet à son initiative qu’il n’est désormais plus possible de procéder à un licenciement pour force majeure médicale dans les 9 premiers mois de l’incapacité de travail. Solidaris espère que l’entrée en vigueur de cette mesure permettra de limiter le nombre de licenciements et une approche plus humaine de la réintégration.

 

Tout ceci plaide, pour Solidaris, en faveur d’un renforcement de la responsabilisation des employeurs. La responsabilité du retour au travail ne doit pas être portée par les seuls malades de longue durée.

 

C’est la raison pour laquelle Solidaris s’inquiète du projet de loi-programme voté en première lecture en Commission des Affaires Sociales de la Chambre ce mercredi 6 décembre. Celui-ci supprime deux incitants financiers octroyés aux personnes en incapacité de travail qui suivent une formation en vue d’un retour vers l’emploi, à savoir la prime de réussite de 500 euros ainsi que la rétribution des heures de formations. Ces incitants étaient des éléments importants pour inciter les personnes éloignées du marché du travail pour des raisons de santé à suivre des formations leur permettant une réorientation professionnelle vers des métiers plus adaptés à leur situation médicale. La décision de les supprimer est, pour Solidaris, incompréhensible. Et ce d’autant que cette suppression semble être une mesure essentiellement budgétaire puisque dans le même temps, le montant des primes de retour au travail octroyées aux employeurs qui recrutent des travailleurs en incapacité de travail depuis plus d’un an est, lui, augmenté par le même projet de loi.

 

Cette décision pourrait être une entrave supplémentaire au retour au travail des malades de longue durée et contribue à encore plus les stigmatiser. Selon Solidaris, le moment est assez mal choisi pour supprimer les avantages octroyés aux malades de longue durée tout en augmentant ceux destinés aux employeurs, alors que les faits et chiffres démontrent que les employeurs ne remplissent pas entièrement leurs responsabilités dans les trajets de retour de réintégration.

 

Pour Jean-Pascal Labille, Secrétaire Général de Solidaris: « Nous avons toujours soutenu le principe-même de retour au travail des malades de longue durée pour autant que ce retour soit médicalement possible et volontaire. En supprimant les derniers incitants financiers destinés aux malades de longue durée dans le cadre de ces trajets de réintégration, on donne un très mauvais signal et on met en péril des processus qui sont déjà compliqués à mettre en route. Si les objectifs en terme de nombre de trajets de réintégration que le Ministre Franck Vandenbroucke a fixé ne sont pas atteints, il sera encore plus inacceptable d’en attribuer la responsabilité aux malades et les mutualités ».