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Si le lien entre chômage et santé est complexe et qu’il est difficile d’établir le lien de causalité d’un élément sur l’autre, Solidaris tient à rappeler que les personnes en situation de chômage sont loin de se retrouver dans cette situation par plaisir ou complaisance.

 

Solidaris souhaite donc attirer l’attention du président de Vooruit sur la réalité vécue par les demandeurs d’emploi de longue durée et insister sur le fait que supprimer les allocations de chômage n’est absolument pas une solution acceptable. Le chômage de longue durée est un enjeu collectif qui suppose un engagement de la part des pouvoirs publics auprès des personnes en situation de chômage.

 

Par ailleurs, de nombreuses études menées ces dernières années concluent à l’inefficacité des politiques de contrôle. L’ONEM pointait récemment que les politiques de dégressivité des allocations de chômage n’avaient eu, entre 2010 et 2020, aucun impact significatif sur le retour à l’emploi. Plus interpellant encore, une étude du DULBEA-ULB menée en 2019 montrait que les contrôles avaient des effets néfastes sur la santé et « poussaient » les chômeurs vers l’invalidité.

 

Les propositions de Conner Rousseau risquent donc d’avoir pour principal effet de provoquer un jeu de vases communicants des allocations de chômage vers les indemnités d’incapacité de travail ou le revenu d’intégration sociale.

 

Pour Solidaris, le travail reste un des meilleurs vecteurs d’émancipation. Mais il est important de rappeler que le travail est avant tout un droit, pas une obligation. Personne n’est en situation de chômage ou en incapacité de travail pour le plaisir ou pour se reposer.

 

Solidaris plaide pour :

  • Un accompagnement spécifique des chômeurs de longue durée qui intègre la dimension de la santé et les aspects psycho-sociaux avant de penser à une quelconque activation sur le marché de l’emploi ;
  • La formation et la sensibilisation des acteurs de première ligne, comme les médecins généralistes, aux risques physiologiques et psychologiques en lien avec le chômage de longue durée ;
  • Des emplois de qualité qui intègrent la question des conditions et la pénibilité du travail ainsi que les risques physiques et psycho-sociaux ;
  • La responsabilisation des employeurs pour réduire l’impact négatif de l’emploi sur la santé physique et mentale des travailleurs ainsi qu’un respect de leurs obligations légales en matière de bien-être au travail ;
  • La réduction du temps de travail avec maintien du salaire ;
  • L’octroi automatique du droit à l’intervention majorée aux ménages avec un titulaire chômeur de longue durée isolé ou chef de ménage, avec un mécanisme de contrôle à posteriori du respect de ce plafond.