Conclue avec 32 réseaux de soins de santé mentale couvrant tout le pays, cette convention offre un soutien et un traitement psychologique de première ligne à un public présentant des problèmes psychiques légers à modérés. En 2023, elle a concerné 243.000 patients pris en charge par 4.400 psychologues.
Arrivant à échéance fin de cette année, une nouvelle convention devait être élaborée en particulier pour décider de l’affection d’un budget supplémentaire de 55,5 millions d’euros en 2024. Solidaris a obtenu qu’une partie de ces nouveaux moyens soient utilisés pour améliorer l’accessibilité des enfants et des jeunes. A partir du 1er février 2024, les séances individuelles et de groupes pour le soutien psychologique de première ligne et pour le traitement des problèmes légers à modérés seront gratuites pour les enfants et les jeunes jusque 23 ans. Pour rappel, ces séances sont remboursées auprès d’un psychologue agréé auprès de l’un des 32 réseaux.
Solidaris se réjouit de cette nouvelle convention santé mentale qui renforce l’accès aux soins de santé mentale de première ligne pour les enfants et les jeunes et investit des moyens supplémentaires importants en termes de soutien dans la communauté (cf. école, maisons médicales cabinet de psychologie dans un quartier vulnérable,…) et de prévention.
Selon le récent baromètre confiance et bien-être de Solidaris, 41% des jeunes sont souvent ou très souvent anxieux·ses, angoissé·e·s, ou déprimé.e.s, tandis que ce chiffre est de 33% dans la population belge. Les troubles dépressifs au sein de la population belge âgée de 18 ans et plus sont deux fois plus fréquents qu’avant la crise sanitaire de la Covid-19. En février 2023, près d’un jeune sur 6 (18-29 ans) a déclaré avoir sérieusement envisagé le suicide au cours des 12 derniers mois.
« Au vu des chiffres alarmants en termes de détresse psychique et d’idéation suicidaire du public jeune, la santé mentale des jeunes apparait comme une urgence sanitaire. Il est nécessaire de se mobiliser collectivement pour y répondre » déclare Jean-Pascal Labille qui propose un plan Marshall en faveur de la santé mentale des jeunes décliné à tous les niveaux de pouvoirs.