L’infection à HPV est considérée comme l’infection sexuellement transmissible la plus répandue sur la planète : environ 80 % des gens seront infectés un jour par un papillomavirus humain. Quel que soit notre genre, nous sommes tous concernés.
4ème cancer le plus fréquent
Les papillomavirus appartiennent à une grande famille de virus, mais seuls quelques-uns peuvent provoquer un cancer dont le cancer du col de l’utérus.
Chez les jeunes femmes de 25 à 44 ans, c’est le 4e cancer le plus fréquent.
Les HPV provoquent des infections au niveau des organes sexuels et dans la région de l’anus, tant chez l’homme que chez la femme. Ils sont également responsables d’infections de la bouche et du pharynx.
La contagion est possible dès les premiers rapports sexuels.
La plupart de ces infections passent inaperçues et guérissent spontanément en quelques mois. Mais dans une minorité des cas, le virus s’installe pour une longue période dans les cellules du col de l’utérus et y entraîne des lésions précancéreuses qui se développent lentement. Un cancer n’apparaît en moyenne qu’après 10 à 15 ans.
Le dépistage
Le dépistage permet d’identifier soit des lésions précancéreuses avant qu’elles n’évoluent en cancer, soit un cancer au tout début de son évolution. Le dépistage et le traitement de celles-ci permettent la guérison dans presque 100 % des cas tout en préservant la fertilité. Il est réalisé par prélèvement (frottis) de cellules au niveau du col de l’utérus.
Un test primaire de dépistage du HPV est recommandé à toutes personnes ayant un utérus.
La Sécurité sociale belge prévoit :
- Pour les personnes de moins de 25 ans, le test de dépistage n’est pas remboursé.
- Pour les personnes âgées de 25 à 29 ans, un examen cytologique toutes les trois années civiles reste recommandé comme test de dépistage et remboursé. Dans cette tranche d’âge, les infections à HPV sont fréquentes mais disparaissent généralement spontanément.
- Pour les personnes âgées de 30 à 64 ans, un dépistage primaire du HPV toutes les cinq années civiles est recommandé et remboursé.
- Pour les personnes de plus de 64 ans, un dépistage unique de rattrapage ou de sortie peut être effectué et remboursé si aucun dépistage n’a été remboursé au cours des 10 dernières années.
En pratique
Le dépistage est réalisé lors d’un examen gynécologique.
Le prélèvement est ensuite envoyé par le médecin dans un laboratoire.
Les résultats sont transmis au médecin qui a fait le prélèvement.
Le prélèvement et l’analyse sont gratuits. Seul le ticket modérateur de la consultation doit être pris en charge par la patiente.
Les résultats du dépistage
Si le résultat du dépistage est positif, cela ne signifie pas qu’il s’agit d’un cancer. Il est toutefois nécessaire d’effectuer des examens complémentaires pour en préciser la nature. Le médecin vous proposera de faire un nouveau prélèvement ou de pratiquer un examen complémentaire appelé colposcopie. Votre gynécologue examinera le col avec une loupe grossissante et réalisera éventuellement une biopsie pour confirmer ou préciser les résultats.
Des lésions précancéreuses détectées de manière précoce, pourront être traitées avec des soins plus légers qui permettront de préserver, chez les jeunes patientes, la fertilité.
La vaccination préventive contre le HPV
Dans le cadre du Programme de vaccination en Fédération Wallonie-Bruxelles, un vaccin est mis à disposition gratuitement pour la vaccination des jeunes entre 13 et 14 ans.
À cet âge, la vaccination se fait en 2 doses dans un intervalle de 6 mois, soit par la médecine scolaire, soit par le médecin traitant, au choix des parents.
La vaccination protège mieux lorsqu’elle est réalisée avant les premiers rapports sexuels et donc avant d’avoir été exposé aux virus HPV. La vaccination ne dispense pas de l’usage de moyens de protection (comme les préservatifs) lors de rapports sexuels.
Pour les 15-18 ans, deux options sont possibles :
gratuite dans le cadre du Programme de vaccination chez son médecin,
ou disponible en pharmacie avec une prescription et remboursé partiellement.
Enfin, une vaccination de rattrapage est conseillée pour les jeunes entre 15 et 26 ans inclus et qui n’ont pas bénéficié de la vaccination préventive.