“Un État social moins productiviste, mais plus protecteur, plus égalitaire, plus ouvert : voilà ce dont nous avons besoin pour mettre fin à la crise organique engendrée par 30 années de politiques néolibérales”.
Telle était l’idée-force du Manifeste pour un nouveau pacte social et écologique publié en décembre 2018 à l’initiative de Solidaris. Il se concluait par ces mots : “l’État social n’est pas le problème, il est la solution”.
Depuis lors, les chocs n’ont cessé de se multiplier (pandémie de Covid-19, inondations meurtrières en 2021, guerre en Ukraine, explosion des prix de l’énergie et des denrées alimentaires de base, …) mettant en évidence les failles de notre système de santé et la nécessité de l’adapter aux réalités et besoins des citoyen.nes, patient.es, des soignant.es et de la société dans sa globalité.
Solidaris a la responsabilité de traduire les luttes et les besoins en revendications concrètes afin de tendre au maximum vers le bien-être et la dignité de toutes et tous.
Les priorités de Solidaris
Pour préserver la solidarité interpersonnelle
Solidaris exige que le financement de la Sécurité sociale et de l’assurance-maladie reste aux mains du Fédéral.
Pour garantir à chacun·e des soins de qualité en fonction des besoins
Solidaris revendique de relever la norme de croissance de l’objectif budgétaire des soins de santé à 3% à partir de 2025.
Pour un modèle de protection sociale et de soins de santé plus égalitaires et plus inclusifs
Solidaris estime prioritaire de supprimer le statut de cohabitant dans l’ensemble des revenus de remplacement.
Pour améliorer la santé et le bien-être au travail
Solidaris propose de responsabiliser les employeurs·euses en leur faisant supporter la charge du 2e mois de maladie.
Pour reconnaître la crise environnementale comme une urgence sanitaire
Solidaris demande d’aligner les moyens destinés à la promotion et la prévention de la santé sur la moyenne européenne afin de financer un “plan global santé”.
Pour relever les défis de l’attractivité des métiers du care
Solidaris propose une stratégie globale activant trois leviers et ce dès la formation des soignant.es.
Pour des soins de santé mentale inclusifs dès le plus jeune âge
Solidaris plaide pour un universalisme proportionné en matière de santé mentale pour apporter davantage de soutien à celles et ceux qui en ont le plus besoin.
Pour contrer la marchandisation de la santé
Solidaris exige un prix objectif et transparent pour les nouveaux médicaments.
Pour assurer l’accès aux soins de longue durée des aîné·es et des personnes en perte d’autonomie
Solidaris propose plusieurs mesures dont une “facture maximale” pour l’hébergement en maison de repos.
Pour lutter contre le report de soins
Solidaris demande un accès gratuit aux soins de base en première ligne ainsi qu’un accès automatique au bénéfice de l’intervention majorée (BIM).
Pour garantir la sécurité tarifaire des patients
Solidaris propose un “bouclier tarifaire” pour protéger les patients des suppléments d’honoraires.
Pour une meilleure qualité des soins
Solidaris plaide pour une approche globale et multidisciplinaire des soins ainsi que pour une offre organisée par zones de soins et mieux adaptée aux besoins
Pour un mode de vie digne et plus autonome des personnes en situation de handicap
Solidaris revendique d’intégrer l’allocation de remplacement de revenu dans la Sécurité sociale.
Pour une santé numérique qui bénéficie à tous·tes
Solidaris demande que le cadre réglementaire sur l’intelligence artificielle en discussion au niveau de l’Union européenne fasse de la protection de la santé une priorité.
Solidaris défend une société constituée de corps intermédiaires solides au service de la démocratie et de la justice sociale.
Au-delà de ces priorités, nous devons rester attentifs car nous sommes confrontés à deux dangers. En effet la démocratie est en péril et les corps intermédiaires que nous incarnons sont attaqués. La droite populiste progresse partout en Europe et s’allie aux forces néolibérales pour affaiblir les corps intermédiaires, en les asphyxiant financièrement, en les affaiblissant juridiquement, en les diffamant médiatiquement.
Nous devons porter un projet de société fort. Nous avons besoin d’un État social, écologique et démocratique qui protège les plus fragiles, qui défende la classe moyenne et qui rompe avec le dogme du capitalisme aveugle.
Une telle alternative requiert à la fois, par “le haut”, un État capable de réactiver les leviers de la régulation, de la redistribution et de la concertation, et par “en bas”, des mouvements sociaux dynamiques, comme ceux qui aujourd’hui mènent d’indispensables luttes environnementales, féministes, décoloniales et bien sûr sociales.
En tant que mutualité, notre rôle est de traduire ces luttes en revendications. Celles-ci doivent viser à protéger des écosystèmes qui conditionnent le bien-être et la dignité via l’accès à la santé, à l’éducation, à la culture, au logement, à la mobilité, à l’environnement, à un emploi de qualité, …
Solidaris continuera à jouer son rôle de contre-pouvoir aux côtés des institutions et des mouvements sociaux. Parce qu’il s’agit de son ADN : être une mutualité de proximité et de combat.
Pour en savoir plus sur les élections
En 2024, les citoyen·ne·s belges voteront à deux reprises :
• Le dimanche 9 juin 2024 pour les élections régionales, fédérales et européennes (tous les 5 ans) ;
• Le dimanche 13 octobre 2024 pour les élections communales et provinciales (tous les 6 ans).
Comment ?
Les citoyen·ne·s belges de plus de 18 ans sont invité·e·s à se rendre aux urnes dans le bureau indiqué sur leur convocation (généralement, le plus proche du domicile). Les informations pratiques précises devraient être disponibles à partir de janvier. Le type de vote dépend de la zone géographique : en Wallonie, tout se fait exclusivement sur papier. Par contre, en Flandre, dans la communauté germanophone et dans les 19 communes bruxelloises, il se fait électroniquement.
Pourquoi est-ce important de voter ?
Les élections ont pour but d’élire les prochain·e·s représentant·e·s des différents Parlements et Conseils communaux/provinciaux.
En Belgique, le vote est obligatoire depuis 1893. C’est un élément positif, car cela incite tout le monde à voter. Dans les pays où le vote n’est pas obligatoire, on constate que ce sont toujours à peu près les mêmes catégories de la population qui s’abstiennent : on n’entend donc jamais leur voix.
Or, la Belgique est une démocratie dite représentative. Ce type de démocratie tire sa force du fait que les élu·e·s représentent le peuple dans sa totalité. Voter n’est pas seulement un droit, c’est aussi un devoir de citoyen·ne. C’est exprimer son opinion, choisir les représentant·e·s qui adopteront les lois et les mesures qui font notre quotidien. C’est un moyen puissant d’envoyer un message aux gouvernements et aux politicien·ne·s. Voter, c’est prendre sa place de citoyen·ne responsable et engagé·e. Cela nous concerne toutes et tous !
Tous les votes, blancs et nuls compris, sont comptabilisés. Seulement, les votes blancs et nuls ne sont pas pris en compte dans la répartition des sièges et les partis ne peuvent pas les réclamer ni en bénéficier.
Découvrir nos publications
Synthèse Mémorandum Solidaris 2024
Memorandum complet Solidaris 2024
Mémorandum Associatif 2024
Mémorandum 2024 FCSD
Solidaris a comparé les programmes des partis
Pour Solidaris, l’enjeu prioritaire de ces élections en matière de santé, c’est l’accès aux soins pour toutes et tous.
Ses experts se sont livrés à l’analyse du programme des uns et des autres par rapport aux lignes rouges que la mutualité a déterminées pour des soins de santé solidaires et inclusifs.
Financement de la Sécurité sociale
Lutte contre le report des soins
Marchandisation de la santé
Protection sociale renforcée
Santé mentale
Vie digne pour les aînés et les personnes en situation de handicap
Accompagnement des travailleurs en incapacité de travail
Pénurie des métiers du soin